Face à la flambée des prix du carburant, du gaz et de l’électricité en France, le gouvernement français a pris des mesures pour accompagner les ménages à faibles revenus et également les travailleurs qui parcourent de grandes distances appelées « gros rouleurs » dans l’exercice de leurs fonctions. Ces primes sont accordées à des couches spécifiques de la société. Qui sont les gros rouleurs ? Quelles sont les personnes qui peuvent bénéficier de cette prime ? Toutes les informations dans cet article.

Qu’est-ce qu’un gros rouleur ?

Un gros rouleur est un travailleur qui parcourt au moins 50 000 km par an. Les gros rouleurs peuvent être des commerciaux, des cadres dirigeants ou de simples collaborateurs. Dans certaines entreprises, le travailleur doit parcourir jusqu’à 60 000 km par an avant d’être considéré comme un gros rouleur. Ces personnes préfèrent généralement le contact humain aux téléconférences et aux autres moyens de transport qui leur donnent  moins de liberté et de latitude que leur automobile.

Les gros rouleurs sont donc soumis au barème kilométrique. Il s’agit d’une grille d’évaluation fiscale qui sert à calculer le coût d’utilisation d’un véhicule par un contribuable pour les trajets durant les heures de travail et les trajets domicile et lieu de travail. Le barème kilométrique permet  ainsi soit d’avoir une déduction forfaitaire de 10% sur le revenu annuel net imposable ou d’opter pour la déduction des frais réels.

La déduction forfaitaire de 10%

Elle est moins prisée par la majorité des gros rouleurs puisqu’elle permet d’avoir uniquement une déduction forfaitaire de 10% sur leur revenu annuel.

La déduction des frais réels

Elle est beaucoup plus intéressante que la première puisqu’elle permet aux gros rouleurs dans ce cas de se faire déduire uniquement les frais liés à l’utilisation professionnelle du véhicule qu’il soit personnel ou appartenant à l’entreprise.

Prime carburant professions libérales et gros rouleurs : explications

Face à la flambée du coût du carburant, du gaz et de l’électricité en France, le gouvernement a pris la décision d’accompagner les ménages aux revenus limités avec une prime de carburant dénommée « prime d’inflation ». Cette prime est destinée aux personnes ayant des revenus modestes. Pour  en bénéficier, il faut remplir des conditions bien spécifiques. Dans un premier temps, cette prime concerne les personnes ayant un revenu mensuel inférieur à 2000 euros nets par mois avant l’application du prélèvement à la source, ceci sans tenir compte de leur profession et de leur statut. Cette prime concerne les salariés sous contrat de droit privé, les employés du secteur public, les travailleurs indépendants, les retraités, les demandeurs d’emploi, les agriculteurs.

Les conditions d’éligibilité pour les professions libérales.

Les travailleurs non-salariés peuvent profiter de l’indemnité d’inflation. Pour cela il leur faut tout de même remplir certaines conditions. La première condition est que le travailleur doit avoir été en activité en octobre 2021. Il doit ensuite avoir déclaré aux Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales (Urssaf) ou à la Mutualité Sociale Agricole (MSA) un revenu d’activité inférieur à 2000 euros net pour le compte de l’année 2020. Si l’activité a été mise en place sur la période entre janvier et octobre 2021, les mêmes conditions s’appliquent.

Pour les professions libérales exerçant sous le régime micro-entreprise, elles peuvent bénéficier de cette prime si le montant de leurs chiffres d’affaires est au moins égal à 900 euros entre le 1er janvier et le 30 septembre 2021 avec un revenu moyen net mensuel de  2000 euros maximum.

Un geste du gouvernement  pour les gros rouleurs grâce à la hausse du barème kilométrique.

Face à la flambée du prix du carburant, l’État français souhaite accompagner aussi les gros rouleurs. Plusieurs options sont envisagées, mais la plus plausible est celle de faire une réduction d’impôts liés aux frais professionnels  pour les gros rouleurs.

Le gouvernement souhaite donc relever le barème kilométrique afin de leur accorder un crédit d’impôt. Ce geste fiscal envisagé par le gouvernement fait suite au récent refus de la Commission Européenne d’une baisse de la TVA pour pallier la hausse du prix de l’énergie.